Découvrez les chiffres à retenir concernant les cyberattaques contre les établissements scolaires.
Les établissements scolaires, ces bastions de savoir et d’apprentissage, sont devenus la nouvelle cible des cyberattaques. Fini le temps où les hackers s’attaquaient uniquement aux banques ou aux grandes entreprises : aujourd’hui, les écoles doivent, elles aussi, passer leur examen de cybersécurité.Entre ransomware, phishing et attaques DDoS, les pirates n’ont rien à envier aux élèves quand il s’agit de tricher. Mais pourquoi s’attaquer aux écoles ? Et surtout, quelles sont les tendances et les chiffres qui préoccupent les DSI et RSI ? Spoiler : ce n’est pas une question à choix multiples.
Des chiffres qui donnent des sueurs froides
Établissements scolaires ciblés : +75 % d’attaques en 2023
Selon les dernières études, les écoles sont devenues une cible privilégiée, avec une augmentation des attaques de 75 % sur un an. La raison ? Une sécurité souvent dépassée (comme ce vieux serveur oublié au fond du placard à fournitures).
Ransomware : la star des cyberattaques
En 2024, 62% des établissements d’enseignement secondaires et 67% des établissements d’enseignement supérieur ont payé une rançon à la suite d’une attaque par rançongiciel. Le concept est simple : les hackers encryptent vos données et demandent une rançon (souvent en bitcoins, et non en bons points). Si l’école refuse de payer, c’est zéro pour la restitution des données.
Phishing : un classique revisité
Les hackers adorent les failles humaines : la majeure partie des cyberattaques débutent par un simple mail de phishing. Une invitation à cliquer sur un lien pour « gagner un voyage scolaire aux Bahamas » ? Et hop, le piège est tendu.
Un temps de récupération trop long
Seulement un tiers des établissements touchés par une cyberattaque parviennent à rétablir intégralement leurs activités en une semaine ou moins, entraînant des coûts de restauration importants.
Pourquoi les établissements scolaires ? La faille au tableau noir
Les écoles ne sont pas seulement vulnérables : elles sont une véritable mine d’or numérique. Voici ce que les hackers adorent trouver :
- Les données sensibles des élèves et professeurs : adresses, notes, ou encore… la recette secrète des cookies de la cantine.
- Les infrastructures obsolètes : entre un réseau Wi-Fi datant de l’époque du Minitel et des serveurs qui ont survécu à l’an 2000, les écoles offrent un terrain de jeu idéal.
- Le manque de formation : si les profs connaissent par cœur « L’École des femmes » de Molière, ils sont parfois moins à l’aise avec « L’école des hackers ».
Les tendances : toujours plus de créativité malveillante
- Attaques DDoS pendant les examens. Imaginez : c’est le jour du bac blanc, et paf, plus de connexion internet. Les élèves jubilent, les responsables informatiques beaucoup moins. Les attaques DDoS sont devenues courantes pour perturber les journées critiques.
- Pirates qui publient des données volées. Une fuite de données, et c’est tout le système scolaire qui se retrouve exposé. Les hackers n’hésitent plus à publier les données volées sur des forums obscurs du darknet.
- Des attaques ciblant les fournisseurs d’outils pédagogiques. Les pirates visent les plateformes éducatives pour ensuite attaquer les écoles qui en dépendent. Une sorte d’effet domino numérique.
Comment renforcer la cybersécurité des établissements scolaires ?
Pour les DSI et RSI, voici un petit mémo des bonnes pratiques à mettre en place pour protéger votre établissement scolaire :
- Mettre à jour les logiciels régulièrement : Oui, même celui dont personne ne connaît l’utilité mais qui tourne en arrière-plan.
- Former le personnel et les élèves : Des ateliers sur le phishing, c’est mieux qu’un film sur le sujet lors de la journée d’intégration.
- Investir dans une solution de cybersécurité : Un firewall digne de ce nom et une solution de sauvegarde robuste sont des must-haves.
- Supervision constante : Les pirates n’attendent pas les vacances scolaires pour attaquer, alors restez vigilants 24/7.
Les cyberattaques contre les établissements scolaires ne sont pas une fiction dystopique, mais une réalité bien tangible. Heureusement, des solutions existent pour protéger ces lieux d’apprentissage.
DSI, RSI, il est temps d’agir ! Après tout, vous êtes les gardiens des données des générations futures. Et entre nous, il vaut mieux passer pour un as de la cybersécurité que pour celui qui a laissé un ransomware s’inviter au conseil de classe.